Réglementation des VTC en France : un cadre exigeant pour des services professionnels

Posted on 6 mars 2025 in Vie pratique by

Réglementation des VTC en France un cadre exigeant pour des services professionnels
  • En France, les Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC) sont des véhicules pouvant accueillir de 4 à 9 personnes (chauffeur inclus). Pour exercer, les exploitants doivent se conformer à des exigences précises :
  • Aptitude professionnelle : formation initiale et continue validant leurs compétences (sécurité routière, conduite, accueil client, réglementation).
  • Réservation obligatoire : les VTC ne peuvent prendre de passagers qu’après une commande préalable, sans maraude sur la voie publique.
  • Honorabilité : un passé judiciaire exempt de condamnations incompatibles avec le transport de personnes.
  • Qualité de service : véhicules répondant à des normes de sécurité et de confort, professionnalisme dans l’accueil et la conduite, etc.

Annuaire VTC France permet aux passagers de trouver des chauffeurs respectant ces exigences dans toutes les régions françaises, pour un transport sûr et fiable.

La loi du 1er octobre 2014 : naissance du cadre moderne

Depuis le 1er janvier 2015, la profession d’« Exploitant de Voitures de Transport avec Chauffeur » est régie par la loi n° 2014‑1104, également appelée « loi Thévenoud » (du nom du Secrétaire d’État l’ayant présentée). Ce texte clarifie les règles applicables et introduit deux catégories distinctes :

  • Les exploitants eux-mêmes : entreprises ou indépendants mettant des VTC à disposition de leurs clients.
  • Les intermédiaires (plateformes ou centrales de réservation) : services mettant en relation exploitants et clients via des outils de mise en correspondance (applications mobiles, sites internet…).

L’inscription sur le registre national des exploitants de VTC

Pour exercer légalement, toute personne physique ou morale souhaitant opérer comme exploitant doit s’inscrire au registre des exploitants de VTC, géré par le ministère chargé des Transports. L’inscription, renouvelée tous les cinq ans, garantit la mise à jour des informations essentielles (identité du dirigeant, véhicules utilisés, assurances…). Les intermédiaires, quant à eux, sont soumis à une déclaration annuelle, qui leur permet d’exercer légalement en tant que plateformes de réservation.

Annulation partielle du décret d’application en 2016

Le 9 mars 2016, le Conseil d’État annule pour vice de procédure une disposition du décret d’application de la loi Thévenoud. Cette dernière interdisait aux VTC de signaler, via une application mobile, leur disponibilité en temps réel dans un périmètre donné. Le Conseil d’État a motivé sa décision par l’absence de notification préalable à la Commission européenne, telle que requise par la directive 98/34/CE. Cette annulation partielle illustre les enjeux juridiques complexes entourant la régulation des plateformes numériques de mobilité.

Des évolutions sociales débattues

Le 7 juin 2019, dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités, l’Assemblée nationale adopte un nouveau cadre social pour les chauffeurs de VTC. L’État suggère la mise en place de « chartes » élaborées par les plateformes, censées définir leurs responsabilités sociales (rémunération, protection sociale, etc.). Toutefois, certains syndicats de chauffeurs estiment que ce dispositif ne résout pas la question de fond : le statut hybride entre salariat et entrepreneuriat. Ils revendiquent une clarification afin que les chauffeurs puissent bénéficier d’une réelle protection sociale tout en conservant la souplesse de travail qui caractérise la profession.

Un secteur en constante adaptation

Dans un contexte de forte concurrence et d’innovation numérique, la réglementation entourant les VTC continue d’évoluer. Les acteurs (chauffeurs, plateformes, législateurs) cherchent un équilibre entre la liberté d’entreprendre, la protection des travailleurs et la satisfaction des usagers

La formation continue, la réservation obligatoire et l’inscription au registre national confèrent un certain niveau de qualité et de sérieux, tandis que les débats autour du statut des chauffeurs et de l’encadrement des applications montrent que ce secteur reste en permanente mutation.